MASSACRE DE THIAROYE 1944 : Une demande de commission d’enquête déposée au Parlement français
THIEYSENEGAL.com : Cinq députés français, issus principalement de l’opposition de gauche et soutenus par quelques membres du camp présidentiel, ont déposé mardi une demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire. L’objectif : faire la lumière sur le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944 dans la banlieue de Dakar, où des soldats africains ayant combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ont été tués par l’armée française.
Cette initiative, introduite cinq jours avant la commémoration du 80ᵉ anniversaire de cet événement tragique, reflète une volonté de revisiter un pan sombre de l’histoire coloniale française en Afrique.
La proposition de résolution porte le nom d’Ousmane Sembène, célèbre écrivain, cinéaste sénégalais et ancien tirailleur. Ce choix rend hommage à celui qui a marqué les mémoires avec son film Camp de Thiaroye (1988), dénonçant les injustices et violences subies par les soldats africains.
Selon le site d’information de Radio France Internationale (RFI), cette démarche a été portée par des parlementaires de La France insoumise (LFI) et des députés du camp présidentiel. La demande doit désormais être examinée et validée par la commission compétente du Parlement français.
Le massacre de Thiaroye reste un symbole des injustices subies par les soldats africains enrôlés dans l’armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 1er décembre 1944, des dizaines de tirailleurs sénégalais, revenant d’Europe après avoir combattu pour la libération de la France, ont été tués par l’armée française. Leur crime ? Avoir exigé le paiement de leurs soldes et primes au même titre que leurs homologues français.
Cette demande de commission d’enquête s’inscrit dans un contexte de débats croissants sur la mémoire coloniale et les réparations historiques. Elle vise à : Faire la lumière sur les responsabilités exactes des autorités françaises de l’époque. Reconnaître officiellement le massacre, longtemps occulté dans les récits historiques français. Rendre hommage aux tirailleurs africains, souvent marginalisés dans les honneurs militaires post-Seconde Guerre mondiale.
