Mémoire retrouvée : Le Président Bassirou Diomaye Faye reçoit le Livre blanc sur le Massacre de Thiaroye

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THIEYSENEGAL.com : Dans une atmosphère empreinte de solennité et d’émotion, le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a reçu ce jeudi après-midi le Livre blanc sur le Massacre de Thiaroye, un document historique d’envergure qui jette une lumière nouvelle sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire coloniale en Afrique de l’Ouest.

La cérémonie s’est tenue au Palais présidentiel en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, du corps diplomatique, de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que d’universitaires et d’acteurs de la société civile engagés dans la préservation de la mémoire historique du Sénégal.

Le 1er décembre 1944, plusieurs dizaines de tirailleurs sénégalais – anciens combattants de l’armée française rentrés d’Europe – étaient froidement abattus à Thiaroye, près de Dakar, pour avoir réclamé le paiement de leurs soldes et indemnités. Longtemps tu, ce massacre colonial a longtemps souffert d’un manque de reconnaissance officielle et d’accès aux archives.

Une initiative de souveraineté mémorielle

En remettant officiellement ce Livre blanc au Président de la République, le Comité national de commémoration a accompli un acte fort de vérité et de souveraineté. « Ce document ne se limite pas à relater un événement tragique. Il reconstruit un pan effacé de notre histoire, avec nos propres mots, nos propres sources, et notre propre exigence de justice », a déclaré le Chef de l’État dans son discours.

Fruit de plusieurs mois de travail mené par des historiens, juristes, archivistes et chercheurs sénégalais, ce Livre blanc ambitionne de replacer le Massacre de Thiaroye au cœur du récit national. Il s’appuie notamment sur les archives locales et celles partiellement accessibles en France, tout en dénonçant une coopération historiquement insuffisante de l’État français dans l’ouverture complète des fonds documentaires.

Un hommage appuyé au Premier ministre

Le Président Diomaye Faye a rendu un hommage appuyé au Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il a salué comme un « artisan déterminant de ce projet de mémoire ». Son engagement personnel et politique dans ce processus a, selon lui, permis de faire avancer la cause d’une mémoire panafricaine libérée des entraves coloniales.

« Nous ne devons plus accepter que notre passé nous soit raconté exclusivement par d’autres », a martelé le Chef de l’État, réaffirmant la responsabilité du Sénégal à transmettre une mémoire décolonisée aux jeunes générations.

Un appel à la justice historique

Malgré les limites dans la coopération archivistique française, le Président Faye a tenu à souligner que « la vérité finit toujours par trouver son chemin », promettant que cette démarche ne s’arrêtera pas à Thiaroye. Il a par ailleurs annoncé l’intégration de ce chapitre tragique dans les programmes scolaires, la création de lieux de mémoire dédiés, et la poursuite du travail de restitution historique en collaboration avec d’autres pays africains.

Par cet acte fort, l’État sénégalais engage ainsi une nouvelle étape dans le traitement de son passé colonial, entre exigence de justice, devoir de mémoire, et volonté de réappropriation du récit historique national.

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La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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