Pastef conteste la décision du président Diomaye et réaffirme son indépendance politique

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THIEYSENEGAL.com : Le parti Pastef-Les Patriotes, dirigé par Ousmane Sonko, a officiellement réagi ce mardi au communiqué du président Bassirou Diomaye Faye annonçant une série de changements au sein de la coalition « Diomaye Président ». Dans un texte au ton ferme, la formation politique prend ses distances avec la démarche présidentielle et affirme que le chef de l’État a outrepassé ses prérogatives.

« Monsieur Bassirou Diomaye Faye n’a pas le pouvoir de démettre Madame Aïssatou Mbodj, désignée par la Conférence des leaders », peut-on lire dans le communiqué du Pastef. Le parti rappelle que le président de la République « n’a jamais été le président de la coalition », mais uniquement le candidat investi lors de l’élection présidentielle de mars 2024, remportée sous cette bannière.

Pastef précise également que le travail de restructuration de la coalition évoqué par le chef de l’État « a déjà été conduit » depuis plusieurs mois. Ce processus, piloté par Aïssatou Mbodj, aurait permis la rédaction de textes fondateurs — charte, règlement intérieur et plan de structuration — à la suite de concertations avec l’ensemble des formations membres. Ces documents, selon le communiqué, « sont en attente de validation ».

Le parti de Sonko révèle par ailleurs qu’un nouveau nom de coalition avait déjà été proposé : APTE (Alliance Patriotique pour le Travail et l’Éthique), pour marquer la fin du cycle électoral de « Diomaye Président ». Ce projet, présenté comme une évolution naturelle du mouvement, vise à fédérer les alliés autour d’un programme politique renouvelé.

Dans le même communiqué, Pastef rejette toute initiative coordonnée par Mimi Touré, ancienne Première ministre, affirmant ne partager avec elle « ni les mêmes valeurs, ni les mêmes principes ». Cette prise de position souligne une ligne de démarcation claire entre le parti de Sonko et certaines figures désormais proches du pouvoir.

En conclusion, Pastef réaffirme sa volonté d’indépendance dans la conduite de ses activités politiques et son intention de poursuivre la fusion avec ses organisations alliées pour consolider la nouvelle coalition APTE.

Cette sortie publique, rare et mesurée, traduit toutefois des frictions croissantes entre la présidence et le parti d’origine du chef de l’État, sept mois après la victoire électorale de mars 2024. Une situation qui révèle les tensions internes au sein du camp patriotique, désormais partagé entre continuité gouvernementale et fidélité à l’esprit initial du mouvement.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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