Pont de Keur Massar : l’État fait le ménage, Me Bamba Cissé engage une reprise ferme de l’espace public
THIEYSENEGAL : Nouvelle démonstration de fermeté du ministère de l’Intérieur. Sous l’impulsion de Me Bamba Cissé, les autorités ont procédé ce dimanche à une vaste opération de déguerpissement au niveau du pont de Keur Massar Nord, point névralgique d’une occupation illégale devenue source d’encombrements, d’insalubrité et de risques sécuritaires majeurs.
Appuyée par des unités de la police nationale et de la gendarmerie, l’intervention a démarré aux premières lueurs du jour. Les équipes ont procédé au démantèlement des étals de fortune, constructions précaires et abris informels installés sous et autour de l’infrastructure, utilisés depuis des mois par des vendeurs ambulants et occupants irréguliers.
Ce déguerpissement s’inscrit dans le cadre du Plan national de libération des emprises publiques, piloté par le ministère de l’Intérieur, qui vise à restaurer l’ordre urbain, améliorer la sécurité des infrastructures routières et lutter contre les installations anarchiques.
« Il ne s’agit pas d’un acte punitif mais d’une mesure d’assainissement nécessaire. Nous devons remettre de l’ordre dans les zones stratégiques, surtout en période d’hivernage », confie un responsable sécuritaire présent sur les lieux.
Le pont de Keur Massar, situé dans une zone périurbaine densément peuplée, est régulièrement cité comme point noir de la circulation, avec des risques d’accidents accrus en raison de l’envahissement de la chaussée par des activités marchandes informelles.
Pour Me Bamba Cissé, cette intervention marque une montée en régime dans sa stratégie de reprise de contrôle de l’espace public, face à une urbanisation galopante parfois hors de portée des autorités locales. Il s’agit, selon ses services, d’un signal fort adressé aux contrevenants, mais aussi d’un engagement de l’État à garantir la sécurité et la salubrité dans les zones à forte densité humaine.
Le ministère annonce que d’autres sites sensibles de Dakar et de sa banlieue seront prochainement ciblés par des actions similaires. Un appel à la concertation avec les autorités locales et les occupants est lancé, afin d’éviter des affrontements et accompagner les reconversions possibles.
Le message est clair : l’État reprend ses droits sur l’espace public. Mais entre nécessité d’ordre et réalité sociale, le défi reste celui de trouver un équilibre entre fermeté et accompagnement, dans un contexte où l’économie informelle demeure le gagne-pain de nombreux citoyens.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com