THIEYSENEGAL.com : La Cour d’appel de Dakar a tranché dans l’affaire opposant Gabrielle Kane à El Hadji Souleymane Cissé, une procédure qui avait suscité de nombreuses réactions dans l’espace public. Si la militante féministe obtient gain de cause sur une partie des accusations portées contre elle, elle reste néanmoins condamnée pour diffamation.
Une relaxe partielle mais une condamnation maintenue
En première instance, Gabrielle Kane avait été reconnue coupable de diffamation, injures et collecte illégale de données à caractère personnel à l’encontre de El Hadji Souleymane Cissé, après des propos tenus sur les réseaux sociaux. Toutefois, la Cour d’appel a décidé d’infirmer une partie du jugement.
Selon Les Échos, le juge d’appel a relaxé Gabrielle Kane du chef d’injures publiques, estimant que les éléments constitutifs de cette infraction n’étaient pas établis. Cependant, la militante a été déclarée coupable de diffamation et condamnée à une peine de trois mois de prison avec sursis. Elle devra également verser 2 millions de francs CFA à son adversaire au titre des dommages et intérêts.
Un verdict aux interprétations contrastées
Ce jugement en demi-teinte reflète la complexité de l’affaire. Pour les soutiens de Gabrielle Kane, cette relaxe partielle constitue une victoire symbolique, reconnaissant l’absence d’injures dans ses propos. De l’autre côté, les partisans d’El Hadji Souleymane Cissé voient dans la condamnation pour diffamation une validation de la plainte initiale.
Cette décision relance également le débat sur la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs publics dans leurs prises de position, notamment sur des sujets sensibles comme les violences faites aux femmes et la dénonciation d’abus présumés.
Si Gabrielle Kane échappe à une peine de prison ferme, cette condamnation avec sursis reste une mise en garde judiciaire qui pourrait influencer ses interventions futures.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com