Rapport de la Cour des comptes : Macky Sall, au cœur de la polémique malgré son absence

0

THIEYSENEGAL.com : L’onde de choc du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2023 continue de secouer la scène politique sénégalaise. L’Alliance pour la République (APR), ancien parti au pouvoir, est montée au créneau pour rejeter en bloc les conclusions de cet audit.

Lors d’un point de presse tenu hier, plusieurs figures du parti ont contesté la crédibilité du document, évoquant un manque de clarté dans sa paternité juridique et dénonçant une tentative de discréditer l’ancien président Macky Sall. Ce dernier, bien que retiré au Maroc depuis la passation de pouvoir avec Bassirou Diomaye Faye le 2 avril 2024, reste au centre des débats.

Un rapport contesté sur la forme et le fond

Si le rapport met en lumière des irrégularités supposées dans la gestion des finances publiques sous Macky Sall, l’APR insiste sur l’absence de réserves majeures concernant les recettes et les dépenses du budget général. « Le document élaboré et adopté par la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des comptes ne révèle aucune anomalie significative par rapport aux lois de finances et aux rapports gouvernementaux », a défendu l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour.

L’ex-ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, a quant à elle soulevé une interrogation troublante : « Nous ne savons pas qui a rédigé ce rapport ni qui en revendique la paternité juridique, car il n’a pas été signé. Nous rejetons ce rapport tant sur la forme que sur le fond et la finalité. »

Macky Sall, « l’absent le plus présent »

Selon le journal Les Échos, Macky Sall aurait lui-même apporté de nombreuses rectifications au texte préliminaire, un élément qui soulève des interrogations sur la prise en compte des observations formulées par l’ancien chef de l’État.

Face aux critiques, les soutiens de l’ex-président rappellent que c’est sous son magistère que la Cour des comptes a été renforcée dans ses missions. « S’il avait des choses à cacher, il n’aurait pas mis en place un organe de contrôle aussi indépendant », a insisté la présidente du groupe parlementaire Takku Wallu.

Alors que l’opinion publique attend une réaction officielle des autorités en place, le rapport de la Cour des comptes alimente un débat brûlant sur la gestion des finances publiques sous Macky Sall. L’APR, elle, maintient sa ligne de défense, dénonçant un audit aux allures de règlement de comptes.

La Rédaction de THIEYSENEGAL.com 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.