Rupture de kits de dialyse à Yoff : 96 vies suspendues à une intervention d’urgence

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THIEYSENEGAL.com : À la veille de leur prochaine séance de traitement prévue pour ce mardi 6 mai, 96 patients dialysés du hangar des pèlerins de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor sont confrontés à une situation sanitaire critique : une rupture de kits de dialyse, de solutions rénales et de glucose menace directement leur survie.

Ces malades souffrent d’insuffisance rénale chronique, une pathologie nécessitant trois séances de dialyse par semaine pour évacuer les toxines accumulées dans l’organisme. En manquer une seule peut provoquer un coma urémique, voire entraîner la mort.

Un cri d’alerte lancé aux autorités

L’information, rapportée par Sud Quotidien, met en lumière l’extrême précarité dans laquelle sont plongés ces patients et leurs familles. Face à la pénurie, des appels pressants ont été lancés au ministère de la Santé, à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) ainsi qu’aux autorités hospitalières.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de rater une seule séance. C’est une question de survie. Nous exigeons simplement d’être soignés dans la dignité », a déclaré une patiente, relayant le désarroi collectif.

Des échanges ont eu lieu avec le directeur du centre de dialyse ainsi qu’avec le professeur référent, sans qu’aucune solution concrète n’ait été annoncée à ce jour.

Un dysfonctionnement récurrent du système de santé

Cette rupture d’approvisionnement, bien qu’exceptionnelle, n’est pas un phénomène isolé. Elle s’inscrit dans une série de tensions récurrentes dans la chaîne logistique des structures sanitaires publiques, souvent confrontées à des retards d’acheminement ou à des problèmes budgétaires.

Les centres de dialyse, structures vitales pour des milliers de Sénégalais, fonctionnent avec des marges très étroites. La moindre rupture logistique, comme celle rapportée à Yoff, met immédiatement les patients en danger.

Une urgence médicale et humanitaire

Alors que les traitements de substitution rénale sont censés être gratuits dans les structures publiques, conformément à l’engagement de l’État, cette situation soulève des interrogations sur la capacité des pouvoirs publics à garantir un accès équitable et durable aux soins essentiels.

Les familles des malades, épuisées moralement et financièrement, interpellent désormais la présidence de la République pour une résolution immédiate. Certaines menacent de se rassembler devant les centres de santé si aucune réponse n’est apportée dans les prochaines heures.

Au-delà d’un simple problème logistique, c’est une question de droit à la vie et de dignité humaine qui est posée.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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