Six mois ferme pour une femme à Touba qui a brûlé son mari endormi après une dispute conjugale

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THIEYSENEGAL.com : La jalousie a encore frappé dans la ville sainte de Touba. Une violente scène domestique s’est soldée par la condamnation de F. Faye, reconnue coupable d’avoir ébouillanté son mari, M. Dione, chauffeur de profession, après avoir appris que celui-ci envisageait de prendre une seconde épouse.

Les faits, rapportés par le quotidien L’AS, se sont produits dans le foyer conjugal, où une dispute a éclaté lorsque la jeune épouse a eu confirmation des intentions de son mari. Submergée par la colère, elle aurait attendu que ce dernier s’endorme avant de faire chauffer une casserole d’eau bouillante qu’elle lui a versée sur le corps.

La victime, grièvement brûlée, a été transportée d’urgence à l’hôpital. Les médecins ont diagnostiqué des brûlures au troisième degré, lui causant une incapacité totale de travail (ITT) de 22 jours.

Interpellée et placée en garde à vue, F. Faye a reconnu les faits devant les enquêteurs, déclarant avoir agi « sous l’influence de Satan ». À la barre, elle a renouvelé ses excuses à son mari, affirmant qu’elle regrettait profondément son geste. « Je ne voulais pas lui faire aussi mal. J’étais hors de moi », a-t-elle déclaré, visiblement émue.

Le tribunal, tout en prenant en compte ses remords, a estimé que la gravité des blessures et la préméditation de l’acte ne pouvaient être ignorées. F. Faye a ainsi été condamnée à six mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires.

Constitué partie civile, M. Dione avait réclamé 2,5 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Le tribunal lui a finalement accordé 700 000 F CFA en réparation du préjudice subi.

Cette affaire, qui a suscité de vives réactions à Touba et sur les réseaux sociaux, remet sur la table la question des violences conjugales et du vivre-ensemble dans les foyers polygamiques, souvent source de tensions.

La justice, à travers ce verdict, rappelle que nul ne peut se faire justice soi-même, quelles que soient les blessures de l’orgueil ou du cœur.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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