Somone : Violente attaque dans une bergerie, les gardiens ligotés, un mouton mutilé

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THIEYSENEGAL.com : La quiétude de la commune de Somone a été violemment troublée dans la nuit du lundi à mardi, lorsqu’un groupe d’individus armés de machettes et d’armes blanches a fait irruption dans la bergerie de Birahime Sow. Les assaillants ont agressé les gardiens, ligoté l’un d’eux, et blessé grièvement l’autre, avant de semer la panique dans l’enclos.

Selon les premières informations recueillies auprès du propriétaire, les malfaiteurs ont exigé les bêtes sous la menace, n’hésitant pas à employer la violence pour parvenir à leurs fins. L’un des gardiens, Demba Diallo, a été frappé à la tête à coups de machette. Il a été transporté d’urgence dans une structure sanitaire locale, où il est actuellement pris en charge.

« Ils les ont menacés avec des lames, les ont ligotés mains et pieds. Heureusement, un des gardiens a pu se libérer et alerter la gendarmerie », a déclaré M. Sow, visiblement encore sous le choc. L’intervention rapide des forces de sécurité a empêché les voleurs de repartir avec les bêtes. Toutefois, les dégâts matériels et psychologiques sont considérables : plusieurs moutons ont été blessés, dont un grièvement, ayant dû être amputé d’une patte. Les pertes sont estimées à près d’un million de francs CFA.

Cette attaque survient dans un contexte de recrudescence des actes de vol de bétail dans les zones rurales du Sénégal, un phénomène que les éleveurs qualifient de fléau. Réagissant à cet événement, Ismaëla Ndiaye, président de l’Union nationale des éleveurs du Sénégal (UNES), a dénoncé un « vol barbare » et a renouvelé son appel à la criminalisation effective du vol de bétail.

« Les éleveurs sont à bout. Il est temps que l’État adopte une stratégie nationale de lutte contre ces bandes organisées qui sèment la terreur dans les campagnes », a-t-il insisté, plaidant pour la sécurisation des zones d’élevage et une réforme juridique renforçant les sanctions contre les auteurs de ces actes.

La gendarmerie de Somone a ouvert une enquête. Des patrouilles renforcées sont annoncées dans les zones à risque, alors que la population locale reste sous le choc. Birahime Sow, quant à lui, confie ne plus dormir la nuit depuis l’attaque : « On vit désormais dans la peur. Ce n’est plus une simple alerte, c’est un appel au secours. »

La rédaction de THIEYSENEGAL.com 

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