THIEYSENEGAL : Une affaire de viol présumé sur mineure secoue la ville de Mbour et attire l’attention sur les dérives sexuelles impliquant de jeunes adultes issus de milieux influents. I. Touré, âgé de 18 ans et présenté comme le fils d’un haut responsable de l’administration sénégalaise, a été placé sous mandat de dépôt ce mardi à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour, suite à une plainte pour viol sur une adolescente de 14 ans.
Selon les révélations du quotidien L’Observateur dans son édition du vendredi 3 octobre, les faits seraient survenus en septembre dernier. L’alerte aurait été donnée par les parents de la victime, après avoir constaté des changements physiques et des absences récurrentes de leur fille, identifiée par les initiales Nd.S.
Interrogée dans un cadre familial, l’adolescente aurait fini par révéler qu’elle entretenait une relation amoureuse avec le jeune Touré et qu’elle avait eu avec lui plusieurs rapports sexuels. Informée des faits, la famille du mis en cause aurait tenté d’engager des pourparlers avec celle de la plaignante, dans une tentative apparente de résolution à l’amiable.
Cependant, l’affaire a rapidement été portée à l’attention du parquet du Tribunal de grande instance de Mbour, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête confiée au commissariat urbain de Diameguène.
Lors de son audition, I. Touré a reconnu avoir eu des rapports sexuels à plusieurs reprises avec la mineure, tout en affirmant qu’ils étaient consentis. Une thèse fermement contestée par la jeune fille, qui a maintenu avoir été victime de rapports non consentis, caractérisant les faits de viols.
À l’issue de sa garde à vue, le mis en cause a été déféré devant le parquet, puis placé sous mandat de dépôt. La procédure judiciaire est en cours, et le dossier devrait être instruit dans les prochaines semaines.
L’affaire suscite une vive attention, notamment en raison du profil familial du suspect, dans un contexte national où les violences sexuelles, en particulier celles impliquant des mineures, font l’objet d’une vigilance croissante de la part de l’opinion publique et des organisations de défense des droits.
Les autorités judiciaires se veulent prudentes. La présomption d’innocence reste de mise tant qu’aucune décision de justice n’a été rendue. Le parquet ne s’est pas encore exprimé publiquement sur l’affaire.
La rédaction de THIEYSENEGAL.com