THIEYSENEGAL.com : Les candidats aux visas non-immigrants F, M et J devront désormais rendre visibles leurs comptes sur les réseaux sociaux. C’est la dernière exigence annoncée par l’Ambassade des États-Unis à Dakar, dans un communiqué publié ce mardi sur sa page Facebook officielle.
Cette nouvelle directive concerne les personnes sollicitant :
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le visa F (étudiants poursuivant un cursus académique aux États-Unis),
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le visa M (formation professionnelle ou technique),
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le visa J (échanges culturels, stages, chercheurs, au pair, etc.).
« Cette mesure vise à faciliter les vérifications liées à leur identité et leur admissibilité aux États-Unis », indique l’Ambassade, sans préciser si cette règle s’applique aux nouveaux demandeurs uniquement ou également aux renouvellements.
Des réseaux sociaux sous surveillance
Les autorités consulaires exigent désormais que les profils sociaux — notamment Facebook, Instagram, X (anciennement Twitter), TikTok et autres plateformes renseignées dans le formulaire DS-160 — ne soient pas restreints par des paramètres de confidentialité qui empêcheraient leur consultation.
En clair, les paramètres doivent permettre aux agents consulaires de visualiser les contenus publics. L’objectif est de permettre des vérifications d’identité plus poussées et de détecter d’éventuelles incohérences entre les déclarations officielles et les activités numériques.
Une politique de sécurité renforcée
Depuis 2019, les États-Unis exigent des demandeurs de visas qu’ils communiquent leurs identifiants de réseaux sociaux utilisés au cours des cinq dernières années. Mais la nouveauté réside dans l’exigence explicite d’accessibilité de ces comptes, une première depuis l’introduction de ces contrôles numériques.
Cette évolution s’inscrit dans une logique de sécurisation renforcée des procédures migratoires, dans un contexte mondial où l’analyse des données en ligne est de plus en plus intégrée aux politiques consulaires.
Quelles conséquences pour les demandeurs ?
Les postulants aux visas F, M ou J devront vérifier leurs paramètres de confidentialité et, le cas échéant, désactiver les restrictions qui empêcheraient l’accès aux publications récentes ou aux informations de profil.
Si les agents consulaires ne peuvent pas consulter les comptes renseignés, cela pourrait entraîner des délais supplémentaires, des demandes de justificatifs additionnels, voire un refus pur et simple du visa.
Une mesure controversée ?
Des organisations de défense des droits numériques dénoncent depuis plusieurs années ce type de surveillance, évoquant une intrusion dans la vie privée et un possible effet dissuasif sur la liberté d’expression. Le Département d’État américain, de son côté, justifie ces mesures par des impératifs de sécurité nationale et de lutte contre la fraude.
La rédaction de THIEYSENEGAL.0com