Waly Seck claque la porte : “Je n’en peux plus” — Entre accusations et quête de justice, le chanteur met sa carrière en pause

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THIEYSENEGAL : Dans une sortie médiatique rare et lourde de sens, Waly Ballago Seck, figure de proue de la scène musicale sénégalaise, a suspendu sa carrière, dénonçant un harcèlement médiatique et appelant la justice à l’auditionner sans délai. Derrière cette décision radicale, une affaire qui mêle rumeurs, soupçons financiers et pression populaire dans un climat politique sous haute tension.


Une vidéo qui sonne comme un cri du cœur

C’est aux alentours de minuit, dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 septembre, que la vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux officiels de l’artiste. Face caméra, regard fixe, ton mesuré mais empreint d’émotion, Waly Seck est apparu comme rarement : vulnérable, déterminé et agacé.

« Je n’en peux plus. Trop, c’est trop. Je suis accusé à tort dans une affaire à laquelle je n’ai strictement rien à voir, » a déclaré le chanteur, dans une séquence rapidement devenue virale.


Au cœur des soupçons : une vente de véhicule à Amadou Sall

Le nom de Waly Seck a récemment émergé dans les discussions autour de l’enquête visant Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, actuellement dans le viseur du Pôle judiciaire financier. À l’origine de la polémique : la vente d’un véhicule de luxe par l’artiste à Amadou Sall. Une transaction que Waly assure avoir effectuée dans le strict respect des règles.

« J’ai acheté ce véhicule avec mes fonds propres. Je l’ai utilisé pendant un an, puis vendu par chèque. Que peut-on me reprocher ? » s’est-il indigné.

Waly insiste : aucun marché public, aucune fonction publique, aucun lien d’intérêt avec l’État. Juste, selon ses mots, une opération commerciale privée, rendue publique dans un contexte où tout lien avec l’ancien régime soulève suspicion.


Une réputation ternie par la rumeur

Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux bruissent de propos diffamatoires à l’encontre de l’artiste, certains allant jusqu’à évoquer des sacrifices familiaux en échange de succès musical.

Des allégations que Waly balaie avec force :
« J’ai entendu des choses ignobles. Qu’on dise que j’ai sacrifié mes parents pour un disque d’or… Où allons-nous ? Est-ce cela le débat national aujourd’hui ? »

Son entourage, tout comme plusieurs figures du showbiz, dénoncent une campagne d’acharnement, symptomatique du climat tendu qui entoure la justice post-alternance.

Dans ce contexte, la décision de Waly Seck de suspendre sa carrière musicale a eu l’effet d’un séisme dans l’industrie culturelle sénégalaise. Plus aucun concert, plus aucune tournée — le chanteur se met en retrait jusqu’à ce que justice soit faite.

« Je suis prêt à répondre à toutes les questions. Je demande à être convoqué, entendu, jugé s’il le faut. Mais je veux surtout retrouver mon honneur, » a-t-il lancé, visiblement épuisé par la tempête médiatique.

Alors que le Parquet n’a pour l’heure pas officialisé de convocation, des voix s’élèvent pour saluer l’attitude de l’artiste, perçue comme un acte de courage et de transparence. D’autres, plus critiques, y voient une stratégie de communication habile dans une période où l’opinion publique exige des comptes à tous les niveaux.

Au-delà de l’affaire individuelle, le cas Waly Seck illustre les tensions croissantes entre le monde du spectacle, la justice et la politique au Sénégal. Dans un pays en pleine phase de reddition des comptes, l’exigence de vérité flirte parfois dangereusement avec le tribunal populaire.

Waly Seck, en suspendant sa carrière et en demandant à être auditionné, renverse la logique : ce n’est plus la justice qui le poursuit, mais lui qui la convoque. Un renversement rare, qui dit beaucoup de l’état de nervosité dans lequel baigne le Sénégal post-Macky Sall.

La rédaction de THIEYSEGAL.com

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