La Cour suprême va, elle-même, statuer sur l’affaire Luc Nicolaï, pour la dernière fois en «Chambres réunies».
Cette nouvelle procédure fait suite au pourvoi de la défense contre l’arrêt d’octobre 2017 de la Cour d’appel de Saint-Louis. Cette juridiction l’avait condamné à 5 ans dont 1 an avec sursis et lancé contre lui un mandat d’arrêt mais jamais exécuté.
La Cour suprême va rejuger l’affaire Lamantin Beach qui met sur la sellette le célèbre promoteur de lutte, Luc Nicolaï. Cette juridiction a évoqué puis renvoyé le dossier devant les «Chambres réunies» depuis le 21 juin dernier. Cela signifie que qu’il y aura un autre examen de la procédure, mais ce ne sera pas devant une autre Cour d’appel comme ce fut le cas lors des précédents recours de la défense. Cette fois, c’est la Cour suprême elle-même qui va statuer, selon les informations de WalfQuotidien. Et tous les présidents de chambres, sauf ceux qui ont déjà statué sur l’affaire, vont siéger à l’audience qui sera présidée par le Premier président de cette juridiction, en l’occurrence Mamadou Badio Camara. On va vers une confirmation ou infirmation de la décision de justice attaquée. Cette nouvelle donne fait suite au pourvoi de la défense après que Luc Nicolaï ait été condamné, par la Cour d’appel de Saint-Louis, à 5 ans dont 1 an avec sursis et à payer 100.000.000 et 200.000.000 de francs respectivement à Bertrand Touly et à Lamantin Beach, en guise de dommages et intérêts.
C’est une autre paire de manche qui va désormais se jouer devant la plus haute juridiction du pays. Mais celle-ci intervient dans un contexte où les observateurs se demandent toujours qui protège Luc Nicolaï. Ce dernier continue de circuler librement, malgré une peine d’emprisonnement ferme assortie de mandat d’arrêt qui plane sur lui, poussant certains analystes de la chose judiciaire à parler de «justice sélective». Certains vont même jusqu’à considérer qu’il bénéficie d’un soutien en haut-lieu, avec son adhésion au parti au pouvoir et sa proximité avec une ponte du Palais. Dans le camp adverse, cette thèse est, battue en brèche par les avocats du promoteur de la Petite côté qui parlent plutôt de «recours suspensif». Voilà qu’on attend maintenant une ultime décision dont les parties prenantes espèrent «que ce soit rendu, par le moyen d’une justice équitable et apaisée, une décision en conformité avec la loi».
Pape NDIAYE
