Thiaroye – Sextape et harcèlement : une affaire de chantage sexuel secoue la banlieue dakaroise

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THIEYSENEGAL.com : Le calme apparent du quartier a été troublé par une affaire aux relents graves d’atteinte à la vie privée et de violences sexistes. Le Commissariat d’arrondissement de Thiaroye a procédé, ce 11 juillet, à l’interpellation de six individus, tous soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de harcèlement sexuel et de chantage à la sextape.

À l’origine de l’affaire : la plainte d’une jeune femme dénonçant un acte de violation de son intimité. Elle accuse son ex-compagnon d’avoir enregistré à son insu une vidéo intime alors qu’ils étaient en couple. Cette vidéo aurait ensuite été partagée de manière informelle entre plusieurs de ses amis, transformant ce qui relève d’un délit individuel en un réseau d’abus coordonné.

Une tentative de chantage sexuel aggravé
Le 10 juillet, les faits ont pris une tournure encore plus alarmante : l’un des mis en cause aurait exigé des rapports sexuels de la victime, sous la menace de publier la vidéo sur les réseaux sociaux. Un autre lui aurait proposé une « négociation », qui s’est rapidement révélée être un prétexte pour faire pression sur elle.

Matériel saisi et enquête en cours
Les forces de l’ordre ont saisi plusieurs téléphones portables appartenant aux suspects. Ces appareils contiennent non seulement la vidéo intime mais également des traces d’appels, messages et autres éléments techniques corroborant les accusations. Les six individus sont actuellement placés en garde à vue et font face à de lourdes charges :

  • Collecte illicite et diffusion d’images à caractère obscène,

  • Menaces,

  • Harcèlement sexuel.

Réaction des autorités et appel à la vigilance
La Police nationale, dans un communiqué, a réaffirmé son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment à travers les formes numériques. Elle appelle la population à signaler tout comportement suspect en composant les numéros verts 17 ou 800 00 12 12.

Cette affaire remet en lumière le phénomène croissant du « revenge porn » au Sénégal et les conséquences dévastatrices que peuvent entraîner ces actes. Elle soulève également des questions sur la protection juridique des victimes de cyberviolence et sur la responsabilité collective dans la lutte contre la banalisation de ces crimes.

Un signal fort attendu de la justice
Alors que les auditions se poursuivent, l’opinion publique attend des sanctions exemplaires. Pour les associations de défense des droits des femmes, cette affaire ne doit pas être étouffée mais plutôt servir d’électrochoc dans un pays où la stigmatisation des victimes reste forte.

La rédaction de THIEYSENEGAL.com

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